C’est humain d’éviter de parler de la mort. Mais lorsque nous le faisons, nous courons le risque de ne pas savoir comment nos êtres chers veulent vivre – et mourir. Je vous explique comment lancer cette conversation critique.
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Déterminez pourquoi vous êtes inquiet à l’idée d’avoir cette discussion
L’hésitation est naturelle. Il y a de nombreuses raisons de ne pas parler de la mort, surtout la mort d’un parent. Tu as peut-être peur que ton père ou ta mère ne soit pas prêt émotionnellement à avoir la conversation. Mais selon un sondage, 92 % des personnes interrogées ont déclaré qu’ils étaient impatients de parler de leurs soins de fin de vie.
Vous pensez peut-être qu’il n’est plus nécessaire de parler de la mort maintenant – votre parent est en excellente santé. Mais, comme nous le savons tous, la mort est imprévisible. Il vaut mieux avoir ces conversations avant qu’il y ait une crise, parce qu’une crise est un mauvais moment pour apprendre.
Ou encore, vous pouvez craindre que votre parent change d’idée sur ce qu’il veut entre le moment où vous lui parlez et le moment où il aura enfin besoin de soins de fin de vie. Rien de tout cela n’est gravé dans la pierre, il ne s’agit que de commencer.
A dire : « J’ai besoin de ton aide. »
OK, tu as accepté qu’il est temps d’en parler – mais tu ne sais même pas par où commencer.
Encore une fois, c’est normal. Voici une façon brillante d’ouvrir la conversation. Avec les enfants qui parlent à leurs parents, nous trouvons qu’il est souvent bon pour eux de dire : » Maman, papa, j’ai besoin de votre aide. Il se peut qu’à un moment donné, je doive prendre des décisions pour vous. » Pourquoi cette approche ? Quand tu le dis en ces termes, c’est un parent rare qui dira : « Non, je ne vais pas t’aider. »
Une autre façon de commencer : Partagez une histoire de famille. Tout le monde a une histoire – qu’il s’agisse d’une bonne ou d’une mauvaise mort – Voici des exemples de carte de remerciement.
Tu peux commencer par « Souviens-toi quand grand-mère ou oncle Jean est mort. Qu’en avez-vous pensé ? En quoi aimeriez-vous que le vôtre soit différent ? » Toucher à une expérience familiale ouvre la porte à la façon dont les gens l’ont vécue et à ce qu’ils en ressentent.
Demandez-leur de terminer cette phrase.
Pour guider la conversation, demandez à votre proche de compléter cette phrase pour vous :
« Ce qui compte pour moi à la fin de la vie, c’est… »
Les réponses possibles pourraient inclure :
- « Être dans le meilleur hôpital avec les meilleurs soins disponibles. »
- « Être dans le confort de ma propre maison. »
- « Avoir la chance de dire au revoir à ses proches. »
- « Avoir l’assurance que tous les efforts médicaux ont été faits pour me garder en vie. »
- « L’assurance qu’aucun effort héroïque ne sera fait pour me garder artificiellement en vie. »
- « Sachant que la personne X s’occupera de toutes mes affaires financières. »
- « Savoir que la personne X prendra mes décisions médicales. »
Cette phrase peut vous aider à comprendre les priorités et les préoccupations de l’être cher et vous indiquer vers quelles questions il faudra se pencher.
Sachez que tout ne se décide pas en une seule discussion
Laissez votre discours initial durer aussi longtemps qu’il le fait naturellement – sans l’étendre ou le diriger. Il faut généralement plusieurs conversations pour en arriver à un accord.
Beaucoup de gens peuvent vouloir plus de temps pour réfléchir à ces questions ; ils peuvent aussi trouver les leurs. Alors, comment conclure ce premier entretien ? Un câlin par exemple !
Plutôt que de voir ces conversations comme une épreuve douloureuse ou une obligation redoutée, essayez de les voir comme une occasion pour vous de parler honnêtement avec vos proches et de faire ressortir les inquiétudes de chacun. Les gens sont tellement impatients d’avoir cette conversation. Mais une fois qu’ils l’auront fait, la grande majorité d’entre eux diront : » C’est la meilleure conversation que nous ayons jamais eue. C’était réel, c’était émotionnel, c’était parler de choses qui comptent. »
Ces pourparlers sont un cadeau que nous pouvons nous offrir l’un à l’autre. En les ayant, ce n’est pas que tout se passera parfaitement à la fin de la vie de l’être cher, mais vous saurez que vous avez fait du mieux que vous avez pu.